par Fiolsvinn » 01/01/14 12:08
L'heure n'était plus à la discussion. Je bavais d'envie de demander à Eähndil s'il pouvait me montrer comment il avait fait ça, mais ça attendra le retour au château. Ou un peu à côté du château, peut-être. Le dragon s'était envolé dans les airs, et j'étais à nouveau seul, aussi seul que l'on peut être sur un champs de bataille. C'est à dire entouré d'ennemis. Ils étaient encore loin, et ne m'avaient pas encore vu, ou au moins ne me fonçaient pas dessus. En fait, ça m'arrangeait, car grâce à eux, je pouvais retrouver les autres : il suffisait d'aller dans le sens inverse... Je me camouflai, et préparai quelques décharges magiques sur le chemin... Je me mis à crapahuter parmi les éboulis et les touffes d'herbes miraculeusement épargnées qui poussaient dessus, et faisais péter mes charges pour frire des Fratzes insouciants ou mettre des troupes adverses sur une fausse piste. Alors que je m'approchais du rayon boucherie, je me stoppai net (non sans avoir fait péter un ou deux Fratzes qui s'approchaient trop) : il me semblait voir une pierre voler... Enfin, une pierre qui eût écrasé un taureau ans souci.
EDIT: Je m'avançai un peu, abasourdi par cette apparition. En m'approchant, je vis que la pierre était en fait transportée par une fée, et elle me sembla un peu plus petite, aussi... Voyant que la fée peinait quelque peu sous le poids du rocher, je ne la dérangeai pas. Je la contournai, afin de ne pas la distraire, et remontai encore le courant de Fratzes en rampant et en les attirant de l'autre côté (non sans résister de temps en temps au plaisir d'en disloquer un), et vit trois silhouettes luttant plus loin. L'une d'elle était manifestement un centaure. Je rampai encore vers eux, jusqu'à ce que je reconnaisse le commandant Nérègmare. J'aperçus une corniche, d'où je pouvais voir sans être vu. Je commençais à être franchement crevé à force de jouer avec la magie, mais il n'était pas dit que je ne pouvais plus aider. Je m'installai sur la corniche et jaugeai la situation. La lutte était rude, mais ça restait du 1 contre 2. Comment aider mes camarades sans leur faire du mal? Si j'essayais de faire péter le Fratze, en admettant que j'y arrive encore, je prenais le risque de souffler ses opposants. Et je n'étais clairement pas en état de faire pencher la balance en mêlée (vous ai-je déjà dit à quel point j'étais nul ?) et il bougeait trop pour que je lui loge une flèche entre les deux yeux, ou n'importe où ailleurs, sans que je prenne le risque de me faire repérer, auquel cas je ferais un fort sympathique dessert, facile et amusant, ou encore de tirer sur mes compagnons... Peut-être pouvais-je déconcentrer le Fratze, sans que les autres ne le remarquent trop. Un arc de magie virevolta dans son dos, tout en restant caché à la vue de Nérègmare et du centaure, que j'identifiai comme étant Numendil. Je le connaissais surtout de vue, et dans le feu de l'action, je ne pouvais être catégorique... L'exercice était facile et ne demandait pas d'effort particulier. Pour assurer mes arrières, je créai une plaque de magie derrière moi. Si quelqu'un posait le pied dessus, je le saurais aussitôt. Et il se ferait peut-être brûler au second degré. Bonus. Je recommençai mon petit jeu fort distrayant sur le Fratze.
-C'est parti pour la danse...