par Eähndil » 14/01/14 12:33
**-Ah, je sors enfin de l'infirmerie, pas trop tôt, je vais pouvoir travailler un peu ici après le bain, histoire de se chauffer avant l'entraînement.**
/- Tu ne serais pas un peu masochiste sur les bords ?/
**-DÉSOLÉ, JE N'ENTENDS PAS CE QUE TU DIS, JE NE VEUX PAS L'ENTENDRE NON PLUS!!!**
/-Je savais que j'allais regretter de lui avoir appris à me crier dessus par la pensée!/
**Héhéhé!**
Après cette "discussion", je me rendis vers un des paysans qui se trouvaient près du cabanon à outil. Il me demanda de commencer par labourer les cinq champs près du mur et du château. Je me mis donc en marche avec les outils nécessaires. Arrivé près du premier champs, je constate de sa taille, disons, surréaliste. Je soupire et, me disant que ça ferait un beau terrain d'entraînement, je me mets donc à labourer. Au début, le travail est long et fastidieux, le manche de la bêche est sec et usé, les échardes se multiplient avec le temps et je dois vite emballer mes mains avec un morceau de tissu pour ne pas saigner. Puis, le temps passant, l'habitude de répéter le même mouvement des dizaines de fois, on prend aisément le coup de main, le travail est moins dur, moins fatigant et avance plus vite. Après avoir labouré le premier champs, je passe au second : celui-ci est rempli de caillasse à n'en plus finir. Le paysan m'avait précisé que c'était une nouvelle parcelle et qu'il fallait encore enlever les pierres afin de rendre la terre plus meuble et donc plus facilement propice à l'agriculture. Je dus donc retourner au cabanon chercher pelle et pioche afin d'extraire cette masse minéral et de pouvoir continuer mon travail. Après une heure passée à enlever les pierres, je reprend enfin ma bêche et continue mon travaille. Enfin, je vois le bout de ce champs. Le paysan de tout à l'heure est donc venu m'apporter une gourde d'eau et un morceau de pain avec une tranche de viande séchée. Nous nous asseyons donc au bord du champs et mangeons notre repas. Ce faisant, nous discutons de choses et d'autres, je lui narre mon histoire et il me raconte la vie que mène chaque paysan dans les champs, nous alternons donc les histoires de batailles aux résultats inespérés des récoltes de l'an dernier par rapport à la moyen annuelle. Après manger, nous retournons donc à nos lopins de terre respectifs, moi pleinement reconnaissant du travail fourni par ces centaines de personnes dans le but de nous nourrir chaque jour et lui, heureux de savoir que sa famille et sa demeure sont bien gardées. Après avoir labouré chaque champs, le soleil ayant passé midi depuis longtemps, je me mets à semer les grains, du blé pour le premier champs, du houblon pour le second et de l’épeautre pour le troisième. Un travail certes moins pénible, mais plus monotone, et on s'en lasse très rapidement. Pour l'arrosage, le même paysan que précédemment et un autre sont gentiment venus me proposer leur aide, nous avons donc fait la chaîne, l'un allant puiser l'eau au puits pendant que le second amène les arrosoirs au champs et le troisième passant entre les rangées de pousses. Nous finîmes très tardivement ce travail et pour les remercier de leur précieuse aide, je les invite à boire un verre à la taverne, ils me firent goûter plusieurs bières et moi plusieurs des vins que l'on nous sert habituellement au château. Nous nous sommes mis d'accord, après maintes dégustations et tests, que la meilleur boisson de la soirée, était la bière de houblon avec du miel et un peu de gingembre. Pour finir, je rentrais au château deux heures après le couvre-feu et dû batailler avec la garde pour pouvoir rentrer. Arrivé dans mes quartiers, je m'effondrais sur mon lit avec le sentiment d'en avoir dégustée une de trop.
Eh, n'empêche, j'ai trouvé vachement classe le coup de hache dans l'oeil qui fait sortir la cervelle par l'oreille! Hahahaha !