-Pouah ! 'Suis crevé !
/Ben oui, à force de trotter après ta soeur dans tout le château pour récupérer ton sabre. C'est pas étonnant !/
En effet, ça fait deux heures que cherche Neriel dans chaque recoin du château pour récupérer mon sabre. Elle est passée à ma chambre et comme j'étais pas là, elle a pris mon arme et est partie.
**Quelle peste !**
/Je te signale quand même que c'est toi qui lui a demandé qu'elle te l'amène./
-Oui, mais pas qu'elle se perde dans les couloirs ! Enfin bref, de toute façon, l'essentiel c'est que je l'ai retrouvée et que j'ai pu avoir mon sabre.
/Oui. On fait quoi maintenant ? Tu m'avais pas dit que tu voulais aller aux bains ?/
#Ah oui, c'est vrai. Ça va nous détendre et...#
/Nimil ? Qu'est-ce qu'il y a ?/
Je m'arrête net après avoir eu comme un frisson, les yeux vides de toute expression, et entends un bruit aigu au fond de ma tête. Ça ressemble à un cri ou à un sifflement,...ce sifflement...mais oui, c'est celui des deux pierres ! Il doit se passer quelque chose...
/Nimil ? Hey !/
#Gajil, y a un problème avec les pierres. Il faut qu'on aille voir ce qu'il se passe.#
/De quoi tu me parles ?/
#Tu n'as pas entendu ? Tant pis, je vais voir ça.#
/Attends-moi !/
Je vais alors directement hors du château, d'un pas rapide et sans parler, alors que mon Dinajade me bombarde de questions. Je rejoins l'entrée des galeries, au sud de Farden et déjà sur le territoire de Tetreliar, que j'avais emprunté l'autre jour, mais elle s'est complètement effondrée. Elle est bouchée par des gravats et de la terre. Je m'arrête quelques minutes et m'assieds sur une pierre plus ou moins plate. Gajil se pose sur ma tête et je lui explique que j'ai entendu le sifflement des deux pierres quand on était dans le château. Après une dizaine de minutes à réfléchir, je décide d'escalader la première hauteur de la montagne, sans cordes ou protections, jusqu'à un sentier escarpé un peu plus haut qui mène, je crois à une autre entrée des galeries. La montée fait à vue d'oeil 100 mètres, ça va, ça pourrait être pire. Je commence à grimper ; doucement, mais sûrement. L'air montagnard si doux vient caresser mon visage et la vue est magnifique pour dire que je suis seulement à quarante mètres d'altitude par rapport au sol. Tout à coup, j'entends comme le bruit d'une explosion plus haut sur ma droite, je continue de monter pour aller voir ce que c'était, mais arrivé à environ soixante mètres, je sens sur ma tête un peu de poussière et quelques graviers. L'explosion que j'ai cru entendre il y a quelques minutes, est en réalité au-dessus de moi. Là, je commence à paniquer, des rochers tombent de tous les côtés, sans compter les gravats et la poussière qui m'empêchent de voir ce que je fais. Une pierre de la taille d'un Dinajade tombe sur la seule main qui me maintient à la paroi et me fait lâcher prise. Je débute une chute atroce. J'entends Gajil dans ma tête, mais ne comprends rien de ce qu'il dit. Je me rattrape sur une corniche à moitié pendu dans le vide, à environ vingt mètres du sol.
**Ouf, sauvé...**
Ou pas. J'ai à peine le temps de respirer qu'un énorme rocher me tombe dessus, je prends un coup violent dans le torse et vais m'écraser comme une crêpe sur le sol caillouteux. C'est sûrement la fin pour moi. Les pierres et les roches s'entassent sur moi et me recouvrent entièrement. J'essaie de bouger, mais à cause du manque d'air, de la douleur et du pois des pierres, je perds connaissance.
**Adieu...**