Étude de mes pertes de control avec lohvina

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Messagepar Torgac » 28/03/14 21:58

Enfin! Je suis rentré dans mon laboratoire adoré, les hurlements et craquements d'os me manquaient.
J'attends avec impatience la friandise que l'on m'a envoyé pour m'aider dans mes recherches, je ne puis me laisser distraire par l'idée de travailler avec un elfe car ma situation est très grave.
J'ai plus ou moins repris le dessus depuis l'accident avec le vieux dans l'arbre, mais je sens encore très clairement les griffes de l'autres dans mon thorax, il me ronge, il veut prendre le dessus...
Je mélangeais certain produit pour essayer de fabriquer un calmant lorsque la porte s'ouvrit sur une ravissante jeune femme...
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Messagepar Lohvina » 28/03/14 22:48

...Actuellement dans une partie presque abandonnée du château, j'arrive devant une immense porte qui semble extrêmement lourde et qui est recouverte de panneau "Danger" ou "Attention". Je frappe à la porte et j'entre doucement. Inconsciemment, tous mes sens sont en alerte et je tremble un peu. Je vois d'abord une grande silhouette dans la partie la plus sombre de la pièce, mais elle finit par se déplacer et se mettre sous le rayon lumineux d'une petite lampe. Je reconnais alors Torgac que j'ai déjà vu ou aperçu de temps à autre dans les couloirs du château ou dans la cour en compagnie de Fiolsvinn. Sa masse est encore plus imposante quand on se tient face à lui et son sourire en ferait frissonner plus d'un. Je jette aussi un oeil sur le laboratoire en lui-même qui est assez grand, tâché un peu partout de sang, des fioles sont alignées sur des tables beaucoup plus hautes que moi, et la seule lumière qu'il y a vient de trois petites ampoules laissées à nu au plafond. Lalisse s'est tue (mentalement), complètement pétrifiée.
#Un bonbon, voilà ce que tu es pour lui !#
/Gnia gnia gnia !/
#Ben quoi, c'est pas toi qui voulais mourir ?#
/Rendors-toi, pauvre sotte !/
Je m'avance un peu plus dans la pièce et sourie à l'Orque qui me regarde avec ses grands yeux sombres.
-Bonjour, on a déjà dû se croiser dans le château une ou deux fois, mais je suis heureuse de te rencontrer. Voici Lalisse.
Par habitude, je lui tends mon bras pour lui serrer la main et attends le geste retour...
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Messagepar Torgac » 29/03/14 14:15

La jeune elfe s'avançait vers moi d'un air confiant, mais elle puait la peur à dix mètres, ça me perturbait de voir une de ses créatures s'approcher gentiment de moi et ne pas s'enfuir en courant et en hurlant.
Elle me salua et tendit sa main dans un geste amical, je la serrai en retour. Ma main, ou plutôt le gigot d'agneau qui me servait de main, recouvrait son bras menu jusqu'au coude, en serrant un peu je sentit son pouls... je ne m'étais pas trompé, mêmes si au cours de mes recherches j'avais découvert que les elfes ont un rythme cardiaque très élevé par rapport aux autres êtres d'Hauméa, dire que cette le cœur de cette fille battait vite était un formidable euphémisme. Je me tenais littéralement en face d'un morceau de viande tremblotant avec une balle de tennis dans la poitrine...
Mais malgré cela, elle soutenait mon regard et à aucun moment je ne ressentis de la crainte ou du mépris dans son regard, la fierté des elfes combiné à la modestie des fardens formaient un mental d'acier dans ce petit corps fragile... bien... très bien.
-Enchanté Lohvina, je suppose que tu ne viens pas de ton plein gré, tu ne fais qu'obéir aux ordres... Tant mieux, un tel comportement suicidaire mériterait une exclusion immédiate des fardens.
Après cette boutade, je partit d'un éclat de rire qui fit trembler les murs de la prison, mais je repris immédiatement mon sérieux. Ayant remarqué que ma tentative de détendre l'atmosphère avait échoué, je décidai de ,quitte à ne pas rendre ce temps à passer ensemble amusant, le rendre efficace.
L'autre hurlait à l'intérieur, il me criait de choper le premier objet qui me tombait sous la main affin d'exploser le crâne de cette chose et de lui aspirer le cerveau avec une paille. Au pris d'un gigantesque effort, je réussis à le contrôler, le calmant faisait effet, mais je sentait très bien que ce ne serait qu'une question d'heures avant que je reperde le control et que je décapite l'elfe avec un tire-bouchon.
Celle-ci sentait bien que je me forçait, ça se voyait avec mes énormes veines qui se démarquaient sur mon cou et ma tempe... je décidai d'instaurer un climat de sympathie avec cette compatriote farden en lui proposant un verre de ma liqueur maison, la même que celle que j'avais proposer à l'érudit... je pensais qu'une créature aussi raffinée qu'un elfe saurait reconnaître le bon produit...
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Messagepar Lohvina » 29/03/14 19:47

Torgac me serre la main en retour, puis commence à me fixer comme s'il lit en moi (ce qui doit être le cas). Son immense main pourrait m'arracher l'avant bras comme on casse un brindille sèche en deux, mais elle se contente de se retirer. L'Orque se tourne vers une table derrière lui, s'y appuie et semble méditer quelques instants, alors qu'il est en fait en train d'essayer de calmer sa faim et son envie de me transformer en brochette avec la première baguette ou avec le premier pic qu'il peut trouver. Je suis toujours stressée, mais j'ai l'impression que ma peur commence à diminuer. La remarque de Torgac comme quoi il serait suicidaire de venir de plein gré dans cet endroit sinistre me fait doucement sourire... J'ai beau avoir peur, ma fierté ne me permet pas de reculer devant ce genre d'obstacle. Après un court moment de silence, je me retourne et referme la porte, pendant que Torgac se déplace jusqu'à une grosse commode et en sort une bouteille luisante et fraîche et me propose un verre du liquide qu'elle contient. J'accepte avec entrain et déguste le breuvage avec un plaisir non dissimulé.
-Cette liqueur est un vrai régale, je te remercie.
/Continue de faire copain copain avec lui... lui fait copain copain avec son prochain repas !/
#Sûrement, et il va commencer par l'amuse-bouche.#
/Je suis pas un amuse-bouche ! Tu m'énerves !/
#Ça ne doit pas te changer de d'habitude.#
/Ferme -là steak elfique !/
Tout en souriant à Lalisse, je me mets dans un bord de la pièce pour ne pas déranger Torgac qui a l'air de trafiquer dans son coin et je continue d'observer son laboratoire.
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Messagepar Torgac » 30/03/14 13:56

Après ces courtes salutations et la petite dégustation de remontant, je me retournai vers mon "invitée" pour lui faire part de mes inquiétudes...
- Bon alors voilà le topo, comme tu es sans doute déjà au courant, ma deuxième personnalité psychotique( devant son regard interrogateur je rajoutai), oui plus encore que l'original, a commencé à échapper au control que j'avais réussi à instaurer il y a des années. Je n'ai absolument aucune idée de ce qui provoque ces problèmes et je dois te l'avouer... ça me fait peur...
Aucune lueur de moquerie dans ces yeux... prudente la petite...
- Il faut donc impérativement découvrir la source des bugs de mon esprit et si possible, essayer de les supprimer pour que je retrouve la possession de mes moyens. Inutile de te préciser mon inutilité sur le champ de bataille si je commence à éventrer mes alliés avec leur propre mâchoire inférieure... et je te laisse imaginer si je pète les plombs au milieu de la bibliothèque ou pendant un mariage.
L'elfe hocha la tête timidement et me demanda le programme...
-Nous allons commencer par un petit entrainement... Dis-je en découvrant mes dents dans un sourire carnassier.
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Messagepar Lohvina » 30/03/14 19:36

Après quelques minutes, Torgac se tourne vers moi et m'explique la situation. Apparemment, il ne peut plus contrôler sa deuxième personnalité et doit découvrir pourquoi. Il semble attendre une réaction de ma part, mais je reste de marbre. Après tout, pourquoi s'apeurer ? Si je dois mourir, je mourrai. Pourquoi rire ? Ce problème des deux égos n'est pas quelque chose à prendre à la légère. Je continue donc d'écouter en hochant la tête. J'ai beau avoir l'habitude de parler avec des membres de races plus meurtrières que les Elfes comme les Orques, les Urgals ou les Ogres, la façon de parler de Torgac est d'une violence et d'une brutalité sans précédent. Ça me change...
-Je suppose que l'on peut commencer.
L'Orque me fait signe que oui et me fixe avec un sourire mauvais. Si ce sourire cache une pensée malsaine, je n'y fais pas attention et lui demande d'une voix peu rassurée :
-Je t'écoute. Quel est ton plan ? Ordonne et je ferai, je suis là pour ça.
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Messagepar Torgac » 30/03/14 21:18

Après avoir expliqué la situation à Lohvina, je décidai de poser le programme...
-Avant tout, il faut savoir si le problème vient de moi ou de mon autre moi. Pour cela, je vais te donner ceci...
Je lui tendis une fiole d'un liquide de ma conception, un puissant paralysant qui devrait mettre hors d'état de nuire un animal de la taille d'un rhinocéros, suffisant pour moi...
- Je vais libérer l'autre, et ensuite je vais tenter de reprendre le control, tu vois la carcasse de porc pendue là-bas?
Elle se retourna et acquiesça en me fixant avec ses grands yeux...
- Je vais m'exciter un peu dessus, d'ailleurs tu devrais reculer, ça va gicler un peu partout... et ensuite je vais essayer de reprendre le control. Si ça marche pas, tu m'aspergera le visage avec le liquide qu'il y a dans la fiole et si ça n'a aucun effet... essaye de me raisonner... non je déconne...tu devras me tuer... ou essayer.
Je me dirigeai vers l'animal mort et me concentrai... l'autre ne se fit pas attendre. Mon sang ne fit qu'un tour et je passai en mode gros berserker sanguinaire...
"Enfin mon pitoyable hôte consentait à me faire sortir... rester cloitrer dans cette magnifique enveloppe corporelle et ne même pas pouvoir profiter de son immense puissance est un supplice que je souhaite à tout les êtres vivants de ce monde fragile...
En humant l'air je sentis l'odeur délicieuse de la viande fraiche, je me dirigeai vers l'animal pendu au plafond et lui écrasai le crâne entre mes poings serrés... la formidable sensation du sang et de la cervelle coulant sur ma peau et le bruit de l'os qui se fracasse sous la force brute sonnèrent comme le début des réjouissances. La carcasse ne fit pas long feu, après la scène du crâne, vinrent les membres que j'arrachai les uns après les autres avec mes dents aiguisées, cela faisait longtemps que le sang frais n'avait pas abreuvé de manière si abondante ma gorge assoiffée. Ce cochon avait de l'hémoglobine beaucoup plus savoureuse que le vieillard du village.
Ne restant plus que le tronc, je l'éventrai d'un coup de griffe et enfonça profondément ma tête à l'intérieur... mais... ces organes sont froids... le cœur ne bat même plus... Je retirai immédiatement mon crâne, déçu que cet animal soit déjà mort...
C'est alors que je perçu un infime bruissement... en me retournant je l'aperçu... tremblante... seule... si fragile... si...savoureuse.
-UNE ELFE!!!!!!!
Je me jetai sur elle à toute vitesse, salivant déjà de pouvoir déguster la cervelle d'une de ces délicieuses créatures. Je ne me rappelai même pas la dernière fois que j'avais piétiné un elfe pour en faire de la bouillie et l'aspirer ensuite..."
NON!!! Je dois lutter, je ne dois pas...
" La ferme toi! je suis le plus fort maintenant... et l'elfe est à moi."
Je poursuivis inlassablement ma course vers Lohvina... incapable de reprendre le dessus... je voyais déjà ces entrailles répandues sur les murs et le sol...
C'est alors que je me souvint de la fiole...
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Messagepar Lohvina » 01/04/14 18:17

Torgac se dirige vers la carcasse, puis, après l'avoir réduit en bouillie d'une violence dévastatrice, se tourne vers moi. À ce moment-là, mon coeur s'arrête un instant pour repartir de plus belle. La peur me paralyse au point que je n'ai pas le réflexe de balancer la fiole et que je reste immobile juste assez de temps pour me rendre compte que Torgac, enfin l'animal gigantesque qui me fonce dessus va m'éventrer d'une seconde à l'autre. Juste avant qu'il ne m'atteigne, je parviens à esquiver, mais ma résistance ne fait que l'énerver encore plus. J'avais déjà peur de lui avant, mais là, c'est tout autre chose,... Il n'est plus le même, l'Orque que l'on connaît s'est transformé en bête sanguinaire, son regard est devenu carnassier comme celui de quelqu'un qui tue juste pour le plaisir de voir le sang couler, ses vaines sortent de son corps, c'est en tout cas l'impression que j'ai et son sourire est devenu plus féroce que jamais. Tout ce passe beaucoup trop vite, Torgac a beau être colossal, sa vitesse de course est extrêmement rapide et ses mouvements furtifs à la manière d'un fauve d'une part et lourds à la manière d'un énorme ours d'autre part. Je commence à zigzaguer à travers les tables, les meubles et les étagères pour trouver une issue ce qui n'est pas tâche facile, car le chemin est encombré de toutes sortes de choses et la porte du laboratoire est toujours fermée à clé. Même si en une seconde, j'ai perdu toute capacité à réfléchir, j'ai le temps d'apercevoir Lalisse se planquer dans un coin, complètement terrifiée, avant de tourner derrière une commode. Mes esquives souples sont complètement inutiles parce que l'Orque qui me poursuit à grands pas, balance les meubles et les fracasses en fonçant dedans pour se frayer un chemin jusqu'à moi. Je me déplace donc dans le laboratoire, jonglant entre les deux salles principales du laboratoire de Torgac, sans m'arrêter au risque de perdre la vie. Toutes les lames ou les objets tranchants qui se trouvent à portée de mes mains et que je jette en direction de Torgac, se retrouvent plantés dans le poitrail de mon poursuivant qu'il arrache aussitôt laissant de petites traînées de sang sur son corps. Cette fois je ne réfléchis plus du tout mon cerveau s'est liquéfié sous la peur. Et mon sens de la survie m'empêche de penser à quoi que ce soit tandis que Lalisse tente de me parler sans aucun résultat. Encore un problème supplémentaire, Torgac commence, lui aussi, à me balancer toutes sortes d'objets, mais avec plus de puissance que moi. J'arrive presque à esquiver un minuscule scalpel, mais après avoir glissé sur le contenu d'une petite bouteille, je me le reçois dans le côté droit. ...Plus qu'une chance... Je fais encore un détour pour traverser la pièce et à nouveau, tenter de fuir. L'Orque accélère, la douleur commence à se faire sentir et, à cet instant, je ne suis plus qu'une petite souris qui a été repérée par un énorme rapace nocturne. N'ayant plus de mouvement possible à cause du bordel qui traîne de tous les côtés, je me retrouve appuyée contre un mur face à mon redoutable adversaire. Je me rappelle alors de :
**La fiole !**
À cette ultime seconde, je déchire le bas de mon pull et en improvise une fronde. Je vise en tentant d'éviter une dernière fois mon adversaire et lance la fiole de paralysant. Le temps semble s'arrêter ou c'est mon coeur ? Tout tourne, les mouvements de Torgac ralentissent et ses râles carnivores commencent à diminuer. Je continue à me déplacer et à m'éloigner de Torgac pour être le plus à l'abris possible, mon coeur bat toujours au rythme d'un chant Urgal, saccadé et fort, mais rapide. Je ne sais plus vraiment où j'en suis et toute ma peur a disparue d'un seul coup comme pour me dire que mon heure est venue. M'abandonnant à mon triste sort, je m'appuie contre un mur, à l'opposé de Torgac, et me laisse glisser jusqu'au sol. Tout en regardant de loin l'Orque, qui a l'air d'avoir perdu sa fougue et ses repères, je retire le scalpel de mon corps et attends de voir si j'ai réussi à calmer l'énorme monstre qui m'a poursuivi pendant plusieurs minutes. Mais ma plaie saigne beaucoup et je finis par perdre connaissance, me laissant aller à une mort certaine ou peut-être à un réveil douloureux dans une seconde, une minute, une heure ou une semaine...
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Messagepar Torgac » 03/04/14 21:19

"Je poursuivis le morceau de viande apeurée à travers tout le laboratoire, renversant tout sur mon passage et détruisant chaque obstacle, dans un futile essai pour me ralentir, l'elfe me lançait des objets tranchants et contendants qui avaient autant d'effet sur moi que des projectiles de fronde sur un tank...
Acculée dans un coin, elle me regarda d'un air suppliant, comme pour rechercher une once de pitié en moi, peine perdue. Savourant mon déjeuner à l'avance, je la vis sortir une petite fiole de sa poche et me la balancer au visage. Les éclats de verre se plantèrent dans ma peau et le liquide verdâtre me coula sur le visage, rentrant dans ma bouche et mes yeux.
Cette pitoyable tentative de défense me faisait rire, mais elle permit à l'elfe tremblotant de gagner un bonus... J'allait prendre tout mon temps avec elle.
Je commencerai avec ses bras, je les dépècerai lentement tout en engloutissant les lambeaux de chair sous ses yeux auxquels j'aurais sectionné les paupières pour qu'elle assiste à toute la séance, après cette entrée je lui arracherai les bras.
Après les membres supérieurs viendront les jambes, je les lacèrerai avec un éclat de la fiole puis je briserai les os à vif avec mes mains, les elfes sont des créatures si fragiles que deux doigts devraient suffire. Comme je suis sur qu'un tel être ne peux pas survivre à une ablation des organes ventraux, je passerai directement à la tête... J'avais aperçu un énorme étau dans le laboratoire de mon double... ce sera parfait pour écraser son crâne comme une noix... je me délecterai de ses globes oculaires avant de finir en beauté avec le cerveau et son tronc décapité et démembré que je mettrai en pièce pour m'amuser. Son dinajade fera un bon cure-dent...
J'étais tellement occupé à imaginer mon futur festin que je ne remarquai pas tout de suite que mes bras et ma tête étaient engourdis, mon corps me semblait lourd et bouger le moindre de mes muscles me demandait un effort titanesque.
Après quelques secondes, je m'écroulai au sol dans un grand bruit. Ma dernière vision fut celle de l'elfe apeurée avec une légère lueur de victoire dans les yeux...

-On...se...reverra...misérable...insecte...
Puis je perdis connaissance."
Quand je me réveillai, j'étais couché sur des débris de verre et dans une flaque de paralysant... comprenant immédiatement que j'avais peut-être commis l'irréparable, je me relevai, m'époussetai, retirai les divers objets plantés dans mon torse et scrutai les environ. Une tornade couplée à un typhon et à un séisme auraient laissé mon laboratoire en bien meilleur état... La table principale était fendue en deux comme si un rhinocéros l'avait chargée, les chaises gisaient explosées au pied des murs avec les fioles de produits chimiques qui formaient des mélanges possiblement dangereux et le sol était recouvert de débris de verre et de bois. Dans un coin gisait le tat de bouillie qui avait du être le porc et dans l'autre, Lohvina était adossée au mur, dans le coma.
Je me précipitai vers elle et tenta de la réveiller, elle respirai, faiblement et son flanc droit était couvert de sang frais qui provoqua un sursaut dans ma poitrine... Je l'allongeai sur les restes de la table d'examen et lui fit boire divers potion sans résultât... Je me dis alors que les bonnes vieille méthodes étaient toujours efficaces... avec un léger sourire.
Je la replaçai dans une position adéquate et lui administra une monumentale claque qui la réveilla instantanément dans une gerbe de sang et de dents...
Je ne me faisait pas de soucis car j'avait le matériel nécessaire, je lui administrai quelques produits qui feraient repousser ses dents et une énorme dose de ma nouvelle potion anti-douleur, elle me regarda d'un air terrorisé mais je la rassurai vite en lui expliquant que j'avais repris le control... Je m'occupai ensuite à panser ses blessures pendant que son dinajade revint vers elle d'un air triste. Pendant que mes hôtes célébraient leurs retrouvailles je commençai à ranger le laboratoire pour poursuivre les recherches...
Lohvina m'appela pour me dire quelque chose...
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Messagepar Lohvina » 04/04/14 22:07

Après une petite quinzaine de minute, comptant le temps qu'il a fallu à Torgac pour se réveiller de sa perte de connaissance et se diriger vers moi, après avoir repris le contrôle de son corps ; je me réveille en sursaut reprenant une grande bouffée d'air et tentant de respirer un peu. La première chose que je vois est Torgac à moitié penché sur moi et une terrible sensation de douleur dans la mâchoire me martèle le crâne. J'essaie de me dégager de l'étau que forment ses mains sur mes épaules alors que l'Orque me crie qu'il a reprit le contrôle. Sa tentation de me calmer me demande un petit moment de réflexion et juste le temps que mon coeur batte moins vite. Je me rends compte que je saigne toujours et beaucoup de la plaie crée par le petit scalpel. Un râle de douleur de ma part le fait savoir à Torgac qui s'empresse d'aller chercher des bandes et commence à penser ma plaie. Ma respiration se calme et reprend le rythme faible qu'elle avait avant que je me réveille. J'ai la tête qui tourne, je dois avoir perdu beaucoup de sang pour être autant dans les vapes. Après quelques secondes, Lalisse me rejoins, terrifiée et en pleure, autant à cause de la peur indescriptible qu'elle a eu et à cause de la douleur que lui a procuré le scalpel à travers notre lien. Elle viens se coller à moi et ne bouge plus pendant plusieurs minutes jusqu'à ce que je lui dise de se déplacer, car elle s'est appuyée sur ma plaie. Pendant l'instant où nos coeurs ont battus en même temps, Lalisse m'a repassé en dix secondes maximum toute la scène où Torgac m'a poursuivit. Après ça, il me faut encore dix minutes pour reprendre mon souffle, me remettre les idées en place et commencer à ignorer la douleur et cet incessant signal d'alerte qui relance les battements fous de mon coeur toutes les dix secondes. Pendant ce temps-là, Torgac essaie de mettre un peu d'ordre dans son laboratoire qui a été réduit en miettes. Lorsqu'enfin, je me suis presque entièrement calmée, je fais signe à l'Orque de s'approcher. Il viens près de moi et je lui dis d'une voix faible :
-Je suis vraiment désolée...je ne te suis plus...d'une grande utilité dans cet...état. Il va me falloir...un peu de repos avant...que l'on reprenne les recherches... J'ai foiré,...j'aurais du utiliser...la fiole tout de suite,...à cause de moi ton laboratoire...est le lieu le plus...chaotique que l'on n'aura...jamais vu. Je ne pense plus...être capable de courir comme...je viens...de le faire. J'espère que tu as pu...quand même...comprendre un peu...ce qu'il t'arrive... et pourquoi tu perds...le contrôle.
Après cela, je crois m'être endormie...
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Messagepar Lohvina » 07/04/14 19:38

[...] En quelques secondes, j'entre, je cours à travers les couloirs, rejoins le laboratoire de Torgac et frappe à la porte. L'Orque ouvre l'immense porte et j'entre comme un courant d'air en lui criant de refermer la porte. L'Orque me regarde d'un air interrogateur alors je lui explique que j'ai fossé compagnie aux infirmières et que j'ai couru jusqu'à son laboratoire pour ne pas me faire attraper. Inconsciemment, je reste beaucoup plus en retrait que la première fois et je tremble comme une feuille. Torgac l'a d'ailleurs sûrement remarqué car un sourire moqueur s'est affiché sur son visage. Lalisse s'est planquée dans un coin de la pièce et me regarde silencieuse. Voyant que Torgac reprends ses activités, je lui dis :
-Je suis vraiment désolée d'arriver à l'improviste comme ça, excuse-moi. Si tu étais occupé, je peux m'en aller.
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Messagepar Torgac » 08/04/14 19:08

Cela fait trois jours que j'ai eu mon petit accident et que Lohvina c'est retrouvée avec plus de ferraille dans le bide que dans une boite à outils. Après l'avoir portée jusqu'à l'infirmerie, je suis tout de suite retourné dans mon labo et me suis enfermé à double tour, cet incident est grave... très grave, j'aurai pu tuer Lohvina avec une pichenette et on aurai du la sortir des cachots avec une éponge...
Tout en rangeant mon matériel et en réparant ce qui pouvait l'être, je repense à ce que cette petite expérience m'avait appris...
Mon autre personnalité avait précisé qu'elle était la plus forte à présent, cela signifiait qu'un changement s'était opéré en moi et qu'elle le savait, peut être pourrais-je l'interroger sur la nature de ce changement... Non! Ce serai de la folie, discuter avec mon autre reviendrait à créer un état à mi-chemin entre lui et moi... Ce serait voyager en terrain totalement inconnu, ce pourrait même être dangereux, voire mortel.
Je dois trouver un moyen de communiquer avec "l'autre" sans le réveiller et sans qu'il prenne le control. Une lobotomie, peut être, mettre mon cerveau dans un état mixte serait à ma portée et cela permettrait de ne pas libérer directement la partie diabolique et incontrôlable de mon esprit... Non, c'est inenvisageable, même avec le matériel en bon état, je ne peux pas le faire moi même, je suis le seul ici ayant des connaissances avancées en chirurgie et anatomie des être peuplant Hauméa.
Enragé par l'absence de solution, j'abattait rageusement mon poing sur la table, celle-ci, affaiblie, se brisa net en morceaux de bois qui recouvrèrent le sol. Je vais décidemment prendre du matériel de mon labo principal et l'installer dans celui-ci, ça me permettra de ne plus occuper l'arrière salle de la bibliothèque et je ne serai pas obligé de racheter du matos pour ce labo.
Abbatu par tant de contraintes, je m'assis sur une des rares chaises qui avaient survécu au carnage et engloutis une bonne quantité de ma liqueur de cervelle, en attendant Lohvina. D'ici deux ou trois jour elle sera de retour et je serai reposé et fin près à poursuivre les recherches...
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Messagepar Torgac » 08/04/14 19:56

Lovhina débarqua à l'improviste alors que je me reposai après avoir déplacé les lourds meubles de mon ancien laboratoire vers celui-là...
Elle avait l'air en forme, marrant, les elfes sont décidément plus solides que ce que je pensais...

- Pas de soucis, je viens de réparer le laboratoire, j'ai remis à jour mes produits et j'ai même pu trouver ce magnifique écarteleur que j'avais complètement oublié...
Devant son regard ébahis, je me dirigeai vers les cellules de traîtres dont je me servais comme cobayes, en pris un qui ne devait pas dépasser la vingtaine et le plaçai dans l'appareil. Le bruits des articulations qui se détachaient, des tendons qui se déchiraient, et finalement des membres qui se détachèrent dans une gerbe de sang qui éclaboussa le sol, le dinajade de Lohvina et moi, me firent ressentir un immense plaisir. Torturer des êtres vivants me procurait une joie et une délectation intenses, c'était sans doute mon seul point commun avec l'autre...
Après cette petite démonstration et après avoir tendu une serviette à l'elfe, je repris mon sérieux et exposa l'avancée de la situation à mon invitée fraîchement remise de ses émotions.

- MAIS TU ES COMPLÈTEMENT FOU!!! TU PENSES VRAIMENT QUE JE VAIS T'OPÉRER MOI-MÊME, T'OUVRIR LE CRÂNE ET TRITURER TON CERVEAU AU RISQUE DE TE TUER ET CE, JUSTE POUR QUE TU PUISSE DISCUTER AVEC LE MONSTRE QUE TU CACHE DANS UN COIN DE TA TÊTE!!!
Sa colère subite me surprit, en bien, elle avait moins peur de moi sinon elle n'aurai jamais osé me parler sur ce ton... et mois aussi je me serai un petit peu énervé dans son état.
- À quel moment tu a eu l'impression que je te laissais le choix...?
Elle bredouilla...
- Tu pense que ça me fait plaisir de mettre ma vie entre les mains d'un moucheron de ton espèce? J'ai déjà vérifié et revérifié, il n'y a pas d'autres solutions... c'est soit tu fais ce que je te dis et tu me charcutes en suivant mes instructions @ce genre d'opération irl nécessite que le patient reste éveillé@, soit je te vide, je t'empaille, je me sers de toi comme porte-manteau et je dépèce ton dinajade pour en faire un sac à main pour Lunary ...
Elle me fixa avec un air de défi, elle semblait avoir oublié que je pouvais la casser en deux avec mon genou...
- Bon, je vais faire de mon mieux mais promets-moi que tu ne risque pas de perdre la vie ou de te changer en légume jusqu'à ta mort...
- T'inquiètes, si tu le fais... euh... tu vois le rat là...?
- Oui...
SPROOOOOOOOOOTCH
- Ben voilà plus de rat... et plus de Lohvina non plus.
Je lui souris, découvrant mes crocs et fronçant légèrement mes sourcils...
Un peu plus tard,après m'être essuyé le poing plein de morceaux de rongeur, je finissais les préparatifs pour l'opération avec un tout nouveau siège opératoire que je n'avais encore jamais utilisé, une pure merveille toute équipée... Je n'aurai pas du menacer Lohvina de la sorte mais il fallait qu'elle comprenne qu'elle n'avait pas le droit à l'erreur, enfin, si elle suivait mes instructions à la lettre je ne risquais rien...
C'est alors que l'elfe me toucha le bassin (elle ne pouvait pas atteindre mon épaule) et me parla...
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Messagepar Lohvina » 08/04/14 22:41

Après que Torgac m'ait expliqué que je ne le dérange qu'à moitié, il se dirige, vers une porte ou quelque chose de ressemblant tout en vantant un écarteleur qu'il vient de retrouver. Lorsqu'il referme la porte, il tient dans son immense main, un cobaye comme il les appelle, par le cou et l'installe sur la machine. Le jeune homme doit avoir mon âge et me regarde avec cet air qui dit "aide-moi". Torgac met la machine en route et sourit, moi, je reste là, impassible, à regarder ce carnage sans broncher, même si je ne supporte pas ce genre de spectacle. Du sang gicle de toute part, l'Orque semble ravi tandis que je bouillonne de fureur. Il me lance une serviette pour m'essuyer et essuyer Lalisse qui retourne tout-de-suite se cacher dans un coin sombre de la pièce. Après quelques minutes de silence, Torgac m'expose ma prochaine mission... En l'entendant, je sors littéralement de mes gonds et commence à lui crier dessus. Ma réaction est amplifiée par l'horreur que je viens de voir et cela à l'air d'énerver la montagne qui se tient en face de moi. Il me répond sèchement et je me rends alors compte, que je n'aurais jamais dû lui parler de cette manière. Je finis par me calmer et par accepter, contre mon gré, fixant le sol comme une enfant que l'on vient de punir. Je n'ai pas le choix d'accepter ; si je refuse, je sais très bien ce qu'il m'attend, et ce sera sûrement plus douloureux que le scalpel. Après lui avoir demandé si je ne risque pas de le tuer, l'Orque me montre un avant goût de ce qui va m'arriver si j'échoue. Après tout ceci, mon calme étant revenu, je commence à ressasser des souvenirs malheureux et à réfléchir, pendant que Torgac prépare les outils et le matériel pour l'opération. J'ai alors décidé d'écouter ma raison, même si je sais que j'ai peu de chance d'éviter cette opération.
-Torgac, je suis vraiment désolée, mais... Je...je ne peux pas faire ça... si je te tuais ou... Non, je suis désolée... je... Écoute, la dernière opération que j'ai pratiquée s'est très mal finie, je ne veux pas que ça arrive à quelqu'un d'autre, qui que soit cette personne... S'il n'y a pas d'autre solution, je n'ai pas le choix, mais es-tu sûr d'avoir envisagé toutes les possibilités ?
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Messagepar Torgac » 12/04/14 00:27

Le matériel opératoire fut enfin prêt... la chaise était parée, les perfusions en place, les divers objets tranchants destinés à m'ouvrir le crâne disposés sur la table à côté...
l'elfe manquait de confiance en elle, sa réaction m'avait quelque peu surpris:

-Torgac, je suis vraiment désolée, mais... Je...je ne peux pas faire ça... si je te tuais ou... Non, je suis désolée... je... Écoute, la dernière opération que j'ai pratiquée s'est très mal finie, je ne veux pas que ça arrive à quelqu'un d'autre, qui que soit cette personne... S'il n'y a pas d'autre solution, je n'ai pas le choix, mais es tu sûr d'avoir envisagé toutes les possibilités ?
Je me tournai et remarquai Lohvina, debout dans un coin sombre avec son dinajade sur l'épaule. Elle tenait fermement un scalpel dans la main, observant avec mélancolie son reflet nonchalant dans la lame affutée...

- Tu sais, si ce n'était pas la dernière solution possible, je ne te le demanderais pas...
Une lueur de compréhension passa dans ses yeux...
J'étais quelque peu anxieux, l'idée de laisser ma vie dans les mains d'une puriste ne me plaisait guère. Mais étant donné que je n'avais personne d'autre sous la main, je devais faire avec ce que j'avais, je me dirigeai donc vers le fauteuil opératoire.
Je m'assis et commençai à enfoncer les aiguilles une à une dans mon bras, celles-ci transperçaient mon épaisse peau écailleuse avec difficulté, une se brisa, m'arrachant un cri de douleur lorsqu'elle rencontra le nerf. Je la retirai et en pris une autre, plus épaisse.
Lorsque les produits se mirent à se déverser dans mon organisme, un voile passa devant mes yeux, la torpeur enveloppa mes membres, submergeant mon corps d'une vague de bien-être et je me retrouvai très vite incapable de bouger excepté au dessus des épaules...
Je lui fit signe que j'étais prêt et la tristesse emplissant son regard se mua immédiatement en détermination, une détermination si forte que je cru un instant qu'elle allait profiter de me voir dans cette situation vulnérable pour m'ouvrir la gorge avec mon propre outil et se venger des actes de mon autre personnalité.
Elle se plaça derrière moi, prête à recevoir mes instructions...
Avec une étonnante lucidité vu la quantité de drogues qui se déversaient dans mes veines je commençai:

-Bon, pour commencer, pratique une incision partant du fond de la nuque jusqu'à la partie supérieure du lobe pariétal.
Elle s'exécuta sans broncher.
Je sentis un léger picotement lorsqu'elle commença à entailler ma viande, je pouvais percevoir les infimes tremblements de sa main tenant le scalpel, elle devait avoir des mauvais souvenirs de ce genre d'instrument...
La lame entaillant mon crâne créait une sensation difficile à décrire, pas une douleur, mais plutôt un léger picotement, une brulure quasi-imperceptible qui s'étendait sur ma peau aussi subtilement que le sang chaud coulait le long de mon échine.

- Maintenant prolonge cette entaille à angle de 90° afin de découvrir la partie occipitale et pariétale, stoppe l'entaille à environ 5cm au dessus de mes oreilles.
Elle effectua l'incision avec un calme déconcertant...
- Place les pinces qui sont dans la boite pour empêcher de saigner... et lave avec un peu d'eau afin de bien dégager l'os...
L'eau fraiche me piqua un peu, sans plus...
- Parfait, on va pouvoir passer aux choses sérieuses...
Lohvina me fixa avec un regard horrifié, elle avait l'air de me dire (C'est pas assez hardcore à ton gout...?)
Voyant qu'elle tenait toujours le scalpel ensanglanté dans sa main crispée je lui dis:

- Tu peux poser ce truc, tu n'en auras plus besoin...
Elle parut soulagée...
- Par contre, tu pourrais aller chercher la grosse scie et le vilebrequin qui sont sur le tabouret là-bas?
L'elfe s'arrêta net dans son geste et me regarda avec des yeux grands comme des chakrams, elle resta soufflée un moment puis, elle et son dinajade se retournèrent violemment pour tenter de reprendre leur souffle un peu plus loin...
- Bon, c'est pas que je m'ennuie, mais plutôt que de faire le guignol avec ta peluche, tu pourrais te dépêcher.
Lohvina revint vers moi en s'essuyant la bouche, elle ramassa les outils et reprit sa place...
- À présent, tu devras percer quatre trous aux angles du plus grands rectangle que tu pourras faire sur la surface d'os découverte.
Elle s'exécuta de manière hésitante, mais ses mains fermes empoignèrent la perceuse manuelle et elle commença à forer la surface blanche et lisse. Perçant quatre trous bien espacés mais appuyant un peu trop pour le dernier, elle fit couler mon liquide céphalo-rachidien hors de l'orifice dans un mince filet verdâtre.
- EH FAIS GAFFE ! Tu as dis que tu voulais me garder en vie, montre-le un peu...
Se confondant en excuses, l'elfe se mit à la suite des opérations avec une motivation bancale, je pouvais presque percevoir les frissons dans son dos alors qu'elle sciait mon crâne afin de rejoindre les points et d'ablater la surface osseuse. Le bruit de la scie entamant l'os était insupportable, j'avais l'impression qu'un troupeau de chevaux courraient dans ma tête avec un arrière fond sonore digne des plus belles scènes d'apocalypse. Elle retira la plaque osseuse, découvrant ainsi la dure-mère et l'arachnoïde.
- Bien, à présent tu va devoir inciser la couche de tissu que tu vois et l'enlever avec la pince là. Fais très attention, dès que tu sens un vide, tu arrêtes ou tu risques d'atteindre mon cerveau à proprement parler.
Elle le fit, ces mains recommencèrent à trembler...
- STOOOOOP!
Lohvina émit un petit cri de surprise et laissa tomber les ciseaux recouverts de sang, au sol.
- Va chercher la fiole violette sur l'étagère du fond.
J'entendais le bouchon de verre claquer contre la bouteille tandis que celle-ci, dans les mains tremblantes et moites de l'elfe, arriva à mes côtés.
- Verse en un peu dans ma gorge. Dis-je en ouvrant ma gueule béante.
Elle avait dut croire que c'était une potion médicinale car lorsque je lui en proposai un peu en vantant le gout de cette bouteille de mon meilleur cru de liqueur de cervelle, une lueur meurtrière passa dans ses yeux et elle me lança un regard semblable à celui que je faisait moi-même à ses congénères cobayes en les dévorants vivants.
Passé cette petite crise, elle haussa les épaules et rejeta la tête en arrière et engloutit une gorgée digne d'un gladiateur orc. Je connaissais plus d'une créature d'Hauméa que cette dose aurait foudroyée, mais l'être qui se tenait à présent devant moi paraissait en excellente forme et même, toute trace de peur ou d'anxiété avait disparu de son visage.
Lohvina termina l'ablation de mes méninges et resta muette devant le spectacle de mon cerveau palpitant mis à nu, elle semblait troublée par cette vision, ses mains tachées de sang et les affres de l'alcool et des synapses vieilles de plusieurs décennies se déversant dans ces veines et insufflant le courage de continuer dans son cœur.

-Voilà, c'est presque terminé, maintenant tu vas planter l'aiguille que voici dans la troisième circonvolution depuis le fond de l'ouverture.
Je sentit l'objet en métal s'enfoncer doucement dans mes neurones mais pas la sorte de transe qui était censé résulter de l'opération.
- AKJLORRHRZ, MAANAIAINITEENEJEUANT, APPOOSKSORCHEEUUUH L'AUUUNSJSTRE AIJJMGUILLEEJJE.
Je compris immédiatement que Lohvina avait accidentellement atteint l'aire de Broca, dédiée à la parole, la présence d'un corps étranger dans cette zone m'empêchait de m'exprimer...
Surprise par la réaction inattendue, l'elfe hurla et retira violemment l'aiguille, libérant ainsi mes muscles labiaux...
Un peu perturbé par cet accident, je continuais:

- Enfonce là plutôt dans celle qui est au-dessus.
Complètement terrorisée, Lohvina continua l'opération en gémissant, son dinajade tremblotant observait depuis derrière son épaule.
- Tu sais, tu te débrouilles plutôt bien pour une première en neurochirur...
Soudain, ce fut le flash, je ne pouvais plus parler, je ne pouvais plus bouger et la pièce commençait à s'obscurcir.
Lohvina, interpelée par ma non-réaction, se mit à me hurler dessus pour que je me réveille, mais je m'en foutais, je sombrais dans les ténèbres et, très vite, la pièce et l'elfe partirent en fumée.
Je me retrouvai à flotter dans le vide, pris au dépourvu par une merveilleuse sensation de légèreté, une sensation qui s'estompa vite lorsque je m'écrasai sur un sol bien dur, mais extrêmement sombre, ce qui faisait que j'avais l'impression de marcher dans le noir.
C'est alors que je me retrouvai devant un miroir... Non. Pas un miroir. Juste un autre orc, étrangement semblable à moi par la taille et les traits.

- Bonjour, autre moi. Je suis ravis que tu me rendes visite dans ma prison... dit-il avec un sourire sadique mêlé à un rictus de haine
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Re: Étude de mes pertes de control avec lohvina

Messagepar Lohvina » 12/04/14 15:38

Torgac, me regarde dans les yeux et me fait comprendre que je n'ai pas d'autre choix. L'opération commence. Je suis les instructions de l'Orque en essayant de garder mon calme, mais je tremble tout de même. Chose qui n'est jamais très bonne dans ce genre d'opération. Toutes sortes d'outils passent entre mes mains et celles-ci finissent par être pleines de sang. La scène qui s'offre à moi, les outils que j'utilise et bien sûr Torgac qui me parle comme si de rien n'était me donnent la nausée. Je me tourne et avance jusqu'au mur pour tenter de reprendre le contrôle de mon estomac, puis retourne vers mon patient. L'opération continue et chacun de mes mouvements m'arrachent des battements de coeur extrêmement violents. Lorsque je m'attaque à la partie la plus sensible, le cerveau, Torgac me crie de m'arrêter et dans un sursaut, je laisse tomber la paire de ciseau que j'ai dans les mains. Il me demande d'aller chercher la fiole violette sur l'étagère et après que je lui en aie fait boire quelques gouttes, me propose d'en boire à mon tour. Je prends une grande gorgée et avale cul sec. Le liquide, ma fois des plus fort qui soit, descends dans ma gorge en brûlant, mais je me sens revigorée. Je reprends l'opération, plus calme que jamais. Au moment même où, après que Torgac me l'ai dit, j'enfonce une aiguille dans son cerveau, il commence à bredouiller des choses incompréhensibles. Je crie de peur et ressort l'aiguille de la cervelle de l'Orque avec autant de violence qu'un soldat qui tire son épée hors de son fourreau. Après avoir repris mon souffle et après que Torgac ait reprit possession de la parole, je reprends l'opération, les larmes aux yeux et tremblante comme une feuille. L'Orque me parle quand d'un coup, juste après que j'aie enfoncé l'aiguille au bon endroit, il ne dit plus rien, ne bouge plus, ses grands yeux restent ouverts et fixent un point invisible. Croyant l'avoir tué, je commence à hurler :
-TORGAC !!! TORGAC !!! RÉPONDS-MOI !!! TORGAC S'IL TE PLAÎT RÉPONDS-MOI !!! RÉVEILLE-TOI, JE T'EN SUPPLIE !!! TU M'AVAIS PROMI QU'IL NE T'ARRIVERAIT RIEN !!! S'IL TE PLAÎT...
Après m'être époumonée pendant plusieurs longues minutes, je fonds en larme et recule tout en regardant l'immense Orque immobile comme une statue de bronze, le crâne ensanglanté et à moitié ouvert. Lorsque je suis appuyée contre le mur, je me laisse glisser jusqu'au sol et Lalisse s'éloigne de moi comme si elle a peur de l'action que je viens d'accomplir, de cette mort que j'ai inconsciemment offert à un innocent. Dégoûtée du spectacle qui s'offre à moi, je finis par cacher ma tête dans mes bras, le corps en position foetale sur le sol froid du laboratoire, et repense à l'opération d'aujourd'hui et à celle qui a eu lieu il y a dix ans et qui s'est terminée de la même façon. Choquée par ma propre action, je n'ai qu'une seule pensée en tête :
**Je les ai tués...**
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Re: Étude de mes pertes de control avec lohvina

Messagepar Torgac » 19/04/14 00:14

J'étais toujours dans cet espèce de néant entrain de tranquillement discuter avec mon double. Seul le bruits de nos voix perçaient le silence cadavérique de cet endroit.
- Tu comptes me fixer comme ça jusqu'à ta mort ? Me demanda celui-ci avec un air moqueur.
- C'est juste que c'est surprenant de se parler à soi-même.
- Wow wow wow, on se calme ! Je ne suis pas toi et ,dieu merci, tu n'es pas moi. Nous partageons seulement le même corps.
- Mais pourquoi me tourmentes-tu ?
- Vois-tu, Torgac, je suis ce qu'on appelle un vif doublé, je suis né en même temps que toi dans ce corps mais le hasard à voulu que tu prennes le dessus... pour l'instant.
- Mais et la flèche...
- La flèche n'a fait que perturber ton état cérébral, ce qui m'a permis de me libérer.
- Et pourquoi je n'arrive plus à te contrôler?
- Aucune idée...
Mon énorme poing le ceuillis au creux de l'estomac, il se baissa sous le choc et ne pu éviter l'uppercut qui suivit et lui explosa la mâchoire, éclaboussant mon visage de sang.
- Alors...?
- C'est bien quand tu t'énerves, tu montres ta vraie nature... celle de la machine à tuer que tu es.
- TAIS-TOI!!!
- Tu vas faire quoi ? Me tuer ? Ne sois pas idiot. Je ne suis qu'une forme d'énergie spirituelle, je suis immortel.
- Mais pas insensible à la douleur...
- C'est vrai... mais toi non plus.
Son coup fut si rapide que je me sentit propulsé avant même que la douleur ne transperce mon torse.
Je me retrouvais couché sur le sol à trois mètres de mon double, suffoquant, tandis que l'air s'échappait en même temps que le sang de mon torse défoncé et de mes poumons perforés.
Mon autre moi s'approcha et m'attrapa la nuque pour lever ma tête et me parler.

- Tu sens la mort caresser ton visage... Tu sens la vie s'échapper de ton cœur, tes poumons qui se vident... Ton cerveau qui hurle à cause du manque d'air mais ne t'inquiète pas, tu ne vas pas mourir, pas tout de suite.
En prononçant cette dernière phrase, il m'empoigna par le tablier et me remis sur mes jambes... la douleur disparut instantanément et en passant les doigts sur mon torse, je me rendis compte qu'il était comme neuf.
- Toi aussi tu ne t'exprimes actuellement que sous ta forme de vif pur, tu guéris de manière parfaite au bout d'un cours temps et tu ne vieillis pas. C'est ce qui rend ceci amusant...
Sa main fusa, furtive et meurtrière mais je la vis arriver et la parai au dernier moment, la mienne se tendit et je plantai profondément mes ongles dans son coup, déversant une importante quantité d'hémoglobine.
- Tu... te... prends... pour... un...dur...?
Son genou me percuta au ventre et je sentit mes organes internes se broyer sous la pression, il m'attrapa ensuite, me souleva et m'envoya valdinguer à une dizaine de mètres...
- Tu es faible, tu n'acceptes pas ta nature de meurtrier juste parce que tu penses que le "bien" est représenté par les fardens. Juste parce que vous défendez une "justice", mais ouvrez les yeux. Vous ne valez pas mieux que les fratzes ou que toutes les autres créatures malfaisantes de cette planète... vous faites la guerre et vous répandez le sang de milliers d'individus... non pas que ça me dérange mais vous osez faire passer ça pour du bien et ça, ça me dégoute. Au moins la Dosalb saura mettre un terme à tout ça.
- Alors c'est elle... C'est la Dosalb qui te donne cette force et qui te permet de te libérer.
- En effet, ils m'ont permis de me libérer pour semer le chaos parmi vos troupes, pour créer l'anarchie et ainsi pouvoir mener leur plan à bien sans que vous ne les gêniez.
- Mais toi, qu'est-ce que tu veux ?
- La liberté, pouvoir jouir de cette force, de cette puissance, faire souffrir des êtres vivants et me repaitre de leur chair... et pourquoi pas savourer de la cervelle d'èlfe de temps en temps.
- Et tu penses que si la Dosalb détruit le monde, tu pourras profiter de tout ça...?
- Ils sont puissants, leur pouvoir est infini... Ils trouveront un moyen de satisfaire mes exigences...
- Et si je te libère ?
- Quoi? Comment?
- Tu m'as bien entendus, si je te libère régulièrement et si je te laisse des périodes de control plus longues, te rallieras-tu à notre cause ?
- Mais... mais... tu ne vas quand même pas...
- Oh que si.
- Pour de vrai?
- Oui.
- Tu me fais une offre que je ne peux refuser...
- Je sais...
- Alors je quitte le service de la Dosalb et en échange tu me libère régulièrement et plus souvent...
- Nous sommes d'accords.
- Et cela prend effet tout de suite.
Le monde devint soudain lumineux, la salle réapparut petit à petit sous mes yeux... Les contours des meubles se firent de plus en plus clairs pour finalement redevenir nets.
Lohvina se tenait près de moi, l'aiguile ensanglantée dans les mains et des larmes plein les yeux... Elle avait ressoudé l'os de mon crâne et recousu ma peau.
Lorsqu'elle remarqua que j'étais réveillé elle trépigna de joie et commença à enlever les aiguilles des perfusions, je voulu bouger pour me déplacer un peu et faire travailler mes muscles engourdis... Ils ne répondirent pas... C'est alors qu'une voix résonna dans ma tête.

- Elle sera mon cadeaux de bienvenue dans ce monde...
C'est alors que je reperdis connaissance sous les efforts trop puissants de l'autre...
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Re: Étude de mes pertes de control avec lohvina

Messagepar Lohvina » 03/05/14 17:35

Je viens de refermer la plaie béante de l'Orque et ai ressoudé l'os de son crâne. J'ai à peine le temps de me tourner vers la table où étaient déposés les outils de l'opération, que quelque chose remue derrière moi. Pensant savoir ce qui bouge dans mon dos, je reste complètement immobile, tremblante, comme si je me tenais en face d'un revenant (ce qui est un peu le cas). Lorsque j'entends un bâillement sourd, mes larmes recommencent à couler et je suis, à ce moment-là, la personne la plus soulagée que la terre ait porté. Je me retourne et m'empresse de retirer les aiguilles des perfusions en tentant avec peine de retenir les larmes salées qui glissent sur mes joues. Torgac semble vouloir se lever, mais ne le fait pas tout-de-suite ; je suppose que les paralysants qu'il s'est injecté tout à l'heure font encore légèrement leur effet. Il a l'air d'être, pendant quelques instants, dans une sorte de transe, mais finit par se tourner vers moi et me regarder avec ce sourire qu'il a tout le temps : mi-humble, mi-carnassier. D'abords il ne dit rien, puis commence à m'expliquer ce qu'il vient de se passer dans sa tête. L'Orque me parle doucement et fixe le sol, la tête baissée. Observe de temps à autre quelques endroits sombres du laboratoires, ou encore, me tourne le dos pour remettre un outil à sa place ou ranger quelques fioles. Un silence posé et doux s'installe entre nous. Je commence petit à petit à récupérer les quelques affaires que j'ai déposé dans le laboratoire en arrivant : je vais d'abord chercher mes bagues sur la table où étaient déposés les outils pour l'opération. Puis remarquant que Torgac n'a toujours pas bougé et tout en allant chercher mon brassard droit à l'autre bout du laboratoire, je lui dis doucement :
-Je suis soulagée de ne pas t'avoir tué, je ne me le serai jamais pardonné.
Je me tiens devant la commode où j'avais posé le brassard de mon bras droit en arrivant, et là, un reflet dans une bouteille un peu plus loin attire mon attention. Ce que je vois ? Je vois Torgac qui balance son immense bras en direction de mon dos à une vitesse fulgurante.
**MINCE !!!**
J'esquive le tronc d'arbre qui s'apprête à me broyer les vertèbres et prends mes distances en courant comme une dératée. À nouveau, je commence à zigzaguer entre les meubles pour fuir mon poursuivant, sans comprendre ce qu'il se passe. Et encore une fois, je ne suis pour lui qu'une vulgaire proie. À cause de ma blessure récente, qui n'est pas tout à fait guérie (même si j'ai grande facilité à le cacher), mes mouvements sont moins rapides. Je mise alors sur l'attaque plutôt que sur la fuite pure. Tout ce qui passe près de mes doigts tremblants, volent sur Torgac et se plantent dans son poitrail, créant sur lui un damier de plaies et de coupures. Le laboratoire se retrouve à nouveau dans un état apocalyptique et plusieurs fioles ou bouteilles rempilent d'on ne sait quel liquide vont se briser sur le sol. Je ne comprends pas pourquoi il se met dans cet état. Je suppose qu'il est énervé parce que j'ai failli le tuer. Ayant plus de facilité que la dernière fois à réfléchir, je ne suis pas guidée par mon instinct et ça m'empêche de faire les bons choix. L'Orque attrape un bout de bois qui devait être un pied de table et, s'étant rapproché de moi parce que j'ai pris la mauvaise trajectoire après la grande armoire en sapin, parvient à m'assener un coup violent dans la poitrine. Je me retrouve propulsée à travers le laboratoire et vais m'écraser dans une armoire en chêne après avoir traversé de part en part une table renversée sur le côté et une vieille commode en bois fin. Mon prédateur ne fait que jouer avec sa proie et retient ses coups, car, en temps normal, je n'aurais pas été capable d'encaisser un coup pareille et serais sûrement morte. Je me relève avec peine, essaie de respirer un peu et esquive l'énorme bras de mon adversaire. Je cours à travers le laboratoire et vais me jeter dans ce qui ressemble à un conduit, conduit que j'avais repérer il y a quelques jours. Je continue de reculer pour être le plus à l'abri possible, tout en observant l'Orque qui s'énerve devant l'ouverture juste assez grande pour qu'il puisse passer son bras meurtrier. Je recule encore et encore et sans m'en rendre compte, finis par passer en arrière dans une descente que forme le conduit. Je tombe depuis l'arrivée du conduit qui se trouve dans le plafond dans ce qui semble être une salle et vais m'écraser dans une marre de sang. L'atmosphère est immonde, l'air transporte une puanteur cadavérique écoeurante et pour cause... La salle est remplie de cadavres décapités, broyés, démembrés et j'en passe. Mes poumons me font souffrir à cause du coup violent que j'ai reçu, il y a quelques secondes, et j'ai de la peine à reprendre mon souffle. Je me relève au milieu du lac de sang qui recouvre le sol de la salle souterraine, au bord de la nausée. Apeurée et le coeur battant, je m'adosse au mur le plus éloigné du centre de la pièce et attends debout en silence, dans l'ombre. J'entends par moment des bruits de pas lourds ou des craquements, mais reste immobile et retiens mon souffle...
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Messagepar Torgac » 11/05/14 21:09

"-RAAAAAAAAAAH SALOPERIE DE HAMBURGER SUR PATTE!!!
L'elfe m'a encore échappé, elle c'est rendu compte un peu trop tôt de mon imposture et a pu donc s'enfuir à travers le conduit d'évacuation des cadavres résultants des expériences de mon double et de mes brèves périodes de liberté. Je sais que ma traitrise conduira Torgac à vouloir ma mort, je m'enfuirai et il ne retrouvera jamais le control... Mais avant, je vais me faire un plaisir de me servir de l'intérieur de ce tas de viande apeurée pour redécorer le laboratoire. Je sortis doucement pour ne pas éveiller les soupçons et me dirigeai vers le sous-sol, la salle d'incinération se trouvait quelque pars en dessous et j'étais le seul avec le gardien à en avoir la clé, cette fois je me ferai un plaisir d'étaler cette vermine sur une immense tranche de pain pour mon déjeuner.
Après quelques minutes de recherche, je découvris une immense porte blindée dont a base laissait filtrer une intense lumière rouge, j'insérai la clé dans la serrure et, après l'avoir tournée, poussai le battant pour entrer dans l'atmosphère lourde et brûlante de la salle d'incinération.
Un immense tas de cadavres occupe la majeure partie de la pièce, il démarre à l'arrivée du conduit, contre le mur et se finit quelques mètres plus loin, il y a au bas mot une cinquantaine de personnes entassées, brûlées, coupées, écrasées, charcutées, piétinées, dévorées, et j'en passe, mais l'une d'elle respirai encore, et je la trouverai. Je me jetai sur l'amas de chair et commençai à dégager les corps tel un animal creusant le sol, la viande et le sang volaient dans tous les sens et j'envoyais voler à plus de huit mètres des cadavres qui s'écrasaient contre les murs et se désagrégeaient comme des fruits trop mûr. Je compris assez vite que ma recherche prendrait trop de temps alors je stoppai et décidai de me concentrer... Un silence macabre se posa sur le carnage... seul le bruits de la chaudière perturbait le calme... mais pas assez pour cacher le faible bruissement que faisait la respiration elfique maladroitement étouffée...
Je plongeais ma main à une vitesse foudroyante dans la marée d'hémoglobine, tellement fort que je traversait une femme de part en part et ressortit mon bras avec son cadavre pendu comme à un clou. Mais mes attentes étaient quand même comblée car, entre mes doigts agités de tremblements psychotiques, gigotait la petite Lohvina, le visage dégoulinants de sang et de larmes. Elle hurla et son cri sonna à mes oreilles comme, à la fois, un son de victoire et une sonnette de self-service. J'arrachai le cadavre dont mon bras traversait le torse et envoyai une monumentale claque à l'elfe, elle fut projetée à travers la pièce et s'écrasa dans contre le mur. Je la ramassai et lui dis:

-Ton heure est venue misérable insecte... je vais me faire un plaisir de te bouffer et d'éclater ton crâne sur le sol pour aspirer ta cervelle.
Curieusement, un sourire se dessina au milieu du visage tuméfié de Lohvina. Surpris, je ne vis pas arriver la brique qui me percuta le crâne et m'envoya dans les pommes."
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Re: Étude de mes pertes de control avec lohvina

Messagepar Lohvina » 30/05/14 21:42

J'attends, là, en silence, sans faire le moindre bruit, parmi les multiples cadavres qui remplissent la salle, dégoûtée par le spectacle qui s'offre à moi. La chaleur intense, humide et lourde qui flotte dans la pièce est insupportable, au même titre que les corps sans vie qui jonchent le sol. J'entends soudainement des pas dans ce qui semble être des escaliers. Ce que j'entends, c'est surtout cette démarche qui fait trembler le sol et les murs. Alors que l'adrénaline et la peur emplissent mon cerveau, je saute sans réfléchir dans le tas de cadavres. Doucement, je me glisse dans la montagne de corps pour me fondre parmi ceux-ci, m'enfonçant un peu plus vers le centre de l'amoncellement de cadavres à chaque brassée. Après quelques secondes de plongée en enfer, je m'arrête net et ne bouge plus une oreille. Je me tapis toujours plus, bloquée entre un homme au visage calciné, en face de moi, et deux jeunes elfes sur les côtés, probablement des jumeaux. Je m'apprête à sombrer dans l'inconscience quand un énorme rat sort du ventre défoncé à coups de hache d'une femme en emmenant avec lui tripes et autres viscères. Cette vision m'arrache un cri que je me dépêche de ravaler en entendant des pas lourds s'arrêter devant la porte de la pièce d'incinération. L'air incroyablement chaud est tel qu'il semble palpable et donne l'impression de se déposer sur mes bras nus comme de la suie. Mais pas de la simple suie, plutôt une suie sale et épaisse créée par quelque flamme du plus horrible des crématoires. Et ce silence de mort qui règne à la manière d'Harpocrate..., il rendrait folle n'importe quelle personne dotée d'une conscience et n'ayant pas de pensées psychotiques. Comment un tel endroit peut-il exister ? Après avoir observé cet affreux tableau assez longtemps pour avoir envie de mourir, je ferme les yeux tout en essayant de me calmer. Mais mon rythme cardiaque s'emballe à nouveau quand j'entends un grincement de porte. Je me recroqueville d'avantage contre les corps qui m'entourent, repliée sur moi-même, et essaie de cacher ma respiration, même si celle-ci me trahit rapidement. Torgac plonge son bras comme une torpille à travers le tas de cadavres qui est autour de moi et ma gorge se retrouve enfermée d'un coup dans la main de l'Orque. Je pousse un cri suraigu et tente maladroitement de desserrer l'étau qui m'empêche de respirer. Mon visage est trempé de larme et de sang et mes jambes balancent au-dessus du sol. D'un coup, Torgac balance son bras en direction de ma tête, je suis propulsée à travers la salle et vais m'écraser contre le mur. Le débit des larmes qui coulent sur mes joues doublent et j'essaie de reprendre mon souffle, encore une fois en vain. L'Orque se rapproche, m'attrape par la nuque comme on attrape un chaton qui a fait une bêtise et me fait clairement comprendre que c'est la fin pour moi. Avant que mes mains ne soient trop loin du sol, j'attrape à l'arrache une brique plantée dans le crâne d'une adolescente d'environ quinze ans dont les yeux ouverts me regardent avec cet air qui dit "j'aurais pu vivre longtemps et avoir une vie paisible avec une belle famille et une maison". Je laisse balancer mes bras pour que l'Orque ne voie pas le morceau de roche qui pend au bout de ma main. Il me sourit avec cet éternel sourire mauvais et, avant qu'il n'ait pu faire quoi que ce soit, c'est moi qui lui sourit et qui lui envoie la brique sur le crâne. À ce moment là, je souris, mais je pense que c'est plus un sourire crispé dû à la peur qu'une quelconque forme de sadisme... Son sourire disparaît et il tombe inconscient. Je chute en même temps que sa masse imposante et m'abats au sol. Ma première réaction est de reculer le plus loin possible de Torgac et de plonger ma tête dans mes mains sans essayer de retenir mes larmes. Ma respiration se régule peu à peu, mais ne reprend pas sa vitesse habituelle ; elle reste très rapide. Après quelques minutes, je me lève et m'approche peureusement du corps inerte de mon prédateur. À chaque pas, ma peur reviens ; je me penche en silence sur l'Orque et utilise mon sortilège de lévitation pour le soulever, puis utilise ma maîtrise des éléments. Plus précisément la technique de l'air, pour refléter la lumière et rendre Torgac invisible aux yeux des Fardens que je risque de croiser dans les couloirs. J'essuie mes yeux noyés de larmes et referme la porte de la salle des cadavres en dirigeant mon colis devant moi. Je remonte quelques marches, ouvre une porte, traverse un couloir et rejoins le laboratoire de Torgac. Sur mon passage, chaque Farden que je vois me demande si je vais bien et d'où vient tout ce sang. En me retournant je me rend effectivement compte que je laisse une importante trainée d'hémoglobine derrière moi, mais je ne réponds pas et aucune expression ne peut être détectée sur mon visage froid. Arrivée dans le laboratoire, j'annule les deux sortilèges que j'avais mis en place et attache l'Orque, non sans mal à cause de tous les tremblements qui parcourent mon corps, avec tout ce qui peu servir de chaine ou de corde.

@Harpocrate, Dieu du "silence", qui vient de Horus dans les Dieux égyptiens. Mais si ça vous intéresse, je vous laisse vous documenter.@
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Re: Étude de mes pertes de control avec lohvina

Messagepar Lohvina » 06/07/14 19:56

Alors que je fouille dans les fioles multicolores dans le laboratoire de Torgac, j'entends un infime bruissement semblable à une vibration. Vibration que je ressens quelques secondes plus tard sous mes pieds. Je sors dans le couloir pour tenter de comprendre ce qu'il se passe, quand j'entends la voix de Lalisse résonner de toute sa force dans ma tête :
/LOHVINA ! SORS DU CHÂTEAU IMMÉDIATEMENT ! IL SE PASSE QUELQUE CHOSE DE BIZARRE !/
#Lalisse ? Qu'est-ce que tu racontes ? Lalisse ?#
**Aucune réponse... Je ne l'ai pas vue, ni entendue depuis que je suis sortie de l'infirmerie et maintenant elle se manifeste comme ça sans prévenir... Peut-être s'est-elle cachée dans ma chambre jusqu'à maintenant, souffrant en silence, pendant que je fuyais ma mort.**
Donc, sur l'avertissement de mon Dinajade, je relance un sortilège de lévitation pour transporter Torgac et entreprends de sortir du château. À quelques mètres de la porte d'entrée, une louve dans sa forme lupine courant à une allure folle me crie d'évacuer les lieux tout de suite. Je me mets à courir le plus vite possible jusqu'à la porte, puis sur le pont qui relie le château à la terre ferme, mais n'arrive pas à celle-ci. Car le château explose derrière moi et je suis projetée sur le côté à la suite de Torgac par le souffle de l'explosion. En l'air le sort de lévitation se brise et nous allons tout deux nous écraser dans l'eau qui s'étend autour et sous le château. Une fois dans l'eau, je retiens ma respiration et plonge pour tenter de remonter l'Orque qui coule à pic à cause de son propre poids et de celui des chaînes et des cordes qui le maintiennent immobile. Mais mes efforts sont vains et je crains que Torgac ne puisse jamais retourner à la surface. Mais tout à coup, une lueur d'espoir fait briller mes yeux lorsqu'une grosse patte griffue m'attrape par la taille et fait de même avec Torgac. La bête, qui n'est autre que mon Griffon, nous ramène sur le bord du lac et il me faut quelques secondes pour reprendre mon souffle. Je me lève rapidement et me rends auprès d'un groupe de Fardens, debout un peu plus loin, qui regarde le château ; pour leur demander de s'occuper de l'Orque toujours inconscient.
**Étonnant, après la chute qu'il vient de faire.**
Je commence ensuite à m'éloigner, sans but, songeant au dernier évènements. [...]

@À suivre dans "La mort du commandant"@
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